Les caisses de retraite se remplument au deuxième trimestre

21 juillet 2008 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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L’envol des cours des titres du secteur de l’énergie a entraîné des gains pour les caisses de retraite canadiennes au deuxième trimestre de 2008, même si l’inquiétude persiste face à la crise mondiale du crédit. C’est ce que rapporte une étude de RBC Dexia Services aux Investisseurs.

Dans l’univers RBC Dexia (équivalant à 340 milliards de dollars), les caisses de retraite canadiennes ont gagné 1 % au deuxième trimestre, réduisant à 1 % les pertes pour le dernier semestre. « Bien que modeste, cette reprise qui suit trois trimestres négatifs consécutifs représente un réel répit, surtout si l’on tient compte de la faiblesse des autres marchés mondiaux », déclare Don McDougall, Premier directeur, Services-conseils chez RBC Dexia.

Le marché canadien a continué d’aller à l’encontre de la tendance mondiale. Les cours haussiers du brut ont fait de l’Indice composé S&P/TSX l’un des plus performants au monde, montant de 9,1 % lors du trimestre. Les titres énergétiques ont gagné 22,9 %, soit plus du trois-quarts de ce gain. Le titre de Potash Corp. a compté pour la majorité du reste. « Malheureusement, avec des gains aussi concentrés, les caisses de retraite canadiennes ont eu de la difficulté à suivre le rythme et ont affiché des rendements inférieurs de 0,9 % pour ce trimestre par rapport à l’indice composé de référence, soit 3 % pour le premier semestre 2008 », note M. McDougall.

Il indique également que la catégorie des actions mondiales a connu les moins bons résultats, glissant de 3,4 % et performant en dessous de l’indice MSCI Mondial (-0,6 %). En devises locales, l’indice a plongé de 12,8 % depuis le début de l’année. Toutefois, une fois pris en compte les taux de change, les caisses n’ont perdu que 9 %.

Lors du trimestre, les actifs en revenus fixes des caisses de retraite canadiennes ont chuté de 0,3 %, les craintes face à l’inflation gardant les obligations domestiques en territoire négatif. Elles ont quand même affiché une performance relativement bonne, dépassant l’indice Obligataire DES Universel de 0,4 %. « Heureusement pour les détenteurs d’obligations à rendements réels, […] ce type d’environnement les a favorisé, enregistrant un gain impressionnant de 10,7 % au cours du semestre », termine M. McDougall.