Les déclarations de Claude Béland sont « dommageables », dit la CSF

20 novembre 2006 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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(20-11-2006)Luc Labelle qualifie de « dommageables » les déclarations faites par Claude Béland à la radio de Radio-Canada jeudi dernier. Le vice-président exécutif de la Chambre de la sécurité financière se désole que l’ex-pdg du Mouvement Desjardins laisse croire au public que n’importe qui au Québec peut s’afficher planificateur financier et que cette discipline n’est pas encadrée.

« Si M. Béland avait été plus précis, il aurait probablement parlé de dimension perfectible au niveau des gérants de fonds. Mais il n’a pas fait de distinction entre les planificateurs financiers, les gérants de fonds et les cabinets. »

Les propos de Claude Béland peuvent inciter le public à croire que tous les intervenants de l’industrie des services financiers font ce qu’ils veulent dans un contexte d’improvisation totale. « Vous savez comme moi que c’est faux », note Luc Labelle. Il rappelle que les conseillers et les représentants assujettis à la Chambre de la sécurité financière doivent s’astreindre à la formation continue et à un code de déontologie strict qui imprime une discipline serrée.

« Le public doit savoir que la Chambre de la sécurité financière ne fait pas d’encadrement de complaisance. Sa mission est de protéger les consommateurs et elle la remplit avec professionnalisme. Quand un membre dévie, ce sont ses pairs qui le ramènent à l’ordre. Autrement, tout le monde paie pour ces écarts. »

Luc Labelle est d’autant plus surpris des déclarations de Claude Béland que, lors de la conférence de presse, ce dernier était accompagné de Claude Castonguay, «le père du système professionnel au Québec, qui est tout à fait aligné avec la notion d’autoréglementation».

En ce qui concerne les revendications de la Coalition pour la protection des investisseurs, Luc Labelle estime qu’il est très utile de souligner les lacunes dans la gestion des fonds communs. « Les idées de la coalition sont sûrement très bonnes. Mais si on les promeut en disant que l’industrie fait tout ce qu’elle veut, c’est contre-productif. »