Les femmes s’occupent plus de leurs finances quand leur conjoint n’est plus là

6 novembre 2007 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les femmes se fient trop à leur conjoint en ce qui concerne la planification financière et la gestion des placements du ménage. Quand survient un divorce, peu d’entre elles ont un plan B, ce qui risque de les placer dans une position financière délicate, constate le Groupe financier Banque TD qui a mené une étude sur le sujet.

De tous les événements marquants de la vie qui incitent les femmes à participer davantage à la gestion des finances et des placements de leur ménage, le divorce constitue le principal facteur, loin devant l’accouchement, la perte d’emploi, la retraite ou la maladie. En fait, note la Banque TD, les événements qui touchent l’époux ou le conjoint ont une « incidence plus profonde sur la participation de la femme à la gestion financière que ceux qui touchent la femme directement ».

Parmi les femmes qui ont vécu certains événements marquants, 65 % ont commencé à s’occuper davantage des finances de leur ménage après un divorce, 61 % après la maladie ou l’invalidité de leur époux ou de leur conjoint, et 59 % après le décès de leur conjoint. À titre de comparaison, seulement 47 % ont commencé à prendre en charge leurs finances après avoir été elles-mêmes victimes d’une maladie ou d’une invalidité, 46 % après avoir perdu leur propre emploi et 43 % après la naissance d’un enfant.

C’est connu, les femmes ne prennent pas autant de mesures qu’elles le devraient pour s’assurer d’atteindre leurs objectifs financiers. Le sondage de la Banque TD vient confirmer cette thèse. En effet:

* Seulement une femme sur quatre s’est dotée d’un plan financier formel.

* La plupart n’ont pas prévu de plan financier d’urgence afin de minimiser l’incidence d’événements imprévus. Par exemple, 84 % des femmes n’ont pas de plan d’urgence en cas de divorce, 58 % n’ont aucun plan en cas de maladie grave ou d’invalidité, et 57 % n’en ont pas en cas de mort subite de leur conjoint.

* Seulement 52 % des femmes affirment qu’elles traitent avec un spécialiste en finances dans le cadre de leur rôle au sein du ménage et seulement 50 % d’entre elles participent à la gestion de leurs placements.

* Bien que les femmes soient conscientes de l’importance d’investir, 50 % admettent ne pas posséder beaucoup de connaissances dans ce domaine et déclarent qu’elles s’en remettent volontiers à des tiers en ce qui concerne les décisions de placement.

Le sondage a été mené en septembre 2007 auprès de 995 femmes investisseurs, pour le compte de TD Waterhouse. Les participantes étaient des femmes âgées entre 25 et 69 ans, qui prennent seules ou à deux les décisions liées à la planification financière ou aux placements du ménage.