Les fiducies de revenu se portent bien, merci

16 mai 2007 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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(16-05-2007)Six mois après que le ministre canadien des Finances, Jim Flaherty, eut annoncé la fin de la récréation fiscale pour les fiducies de revenu, celles-ci s’en tirent plutôt bien en Bourse, note le chroniqueur Jonathan Chevreau, du Financial Post.

Les dernières données qu’il a compilées montrent en effet que les parts des fiducies de revenu ont progressé en moyenne de 4,5 % durant le seul mois d’avril 2007. Depuis l’annonce du 31 octobre 2006, les fonds de fiducies de revenu ont enregistré un gain moyen de 0,49 %, avec la médiane à 0,64 %. Les trois fonds les plus performants affichent + 14,3 %, + 13,8 % et + 9,9 %.

Les investisseurs patients qui détiennent de tels fonds depuis trois ans doivent se frotter les mains, car le rendement moyen se chiffre à + 16,7 %. La médiane se situe à + 17,62 %, ce qui signifie que la moitié des fonds ont mieux fait encore.

Jonathan Chevreau attire notre attention sur le fonds Sentry Select Fiducie de revenu et de croissance spécialisée, qui affiche un impressionnant +32,1 % sur trois ans(au 30 avril 2007). « Sur cette période, ce fonds n’a pas perdu d’argent », souligne le chroniqueur.

Les investisseurs qui ont liquidé leurs parts dans les semaines qui ont suivi l’annonce du ministre Flaherty doivent maintenant le regretter, dit-il. Avec la reprise des marchés, les pertes de 25 milliards de dollars qu’évoquent le lobby pro-fiducies de revenu et les partis d’opposition sont maintenant estimées à « seulement » 9 milliards de dollars. Par rapport à la capitalisation boursière totale que représentent les fiducies de revenu, le recul ne serait que de 5 %.

Mais il faut prendre ces données avec un grain de sel, prévient Jonathan Chevreau. En effet, depuis le 31 octobre, le nombre de fiducies de revenu est à la baisse, ce qui crée des distorsions lorsque vient le temps de mesurer les performances.

Quoi qu’il en soit, le chroniqueur estime que les conseillers doivent prévenir leurs clients que les fiducies de revenu comportent un risque politique, en plus des autres types de risques liés au secteur. Y investir peut être une solution valable, en autant que le reste du portefeuille soit non corrélé à cette catégorie spécifique d’actif.