Les grands chantiers et les consommateurs stimulent l’économie du Québec

12 juillet 2005 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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(12-07-2005)Les économistes de BMO Groupe financier ont frotté leur boule decristal. Ils anticipent une croissance de 2,5 % de l’économie duQuébec d’ici la fin de l’année, et de 3,1 % en 2006.

La «mince accélération» de 2005 est en grande partieattribuable à une «combinaison de hausse de l’investissementnon résidentiel et de renforcement des dépenses des ménages».La mise en chantier de projets hydroélectriques et les travaux liésau prolongement du métro de Montréal stimuleront la croissance.Quant aux consommateurs, ils poursuivent leur rythme de dépenses, quis’est traduit par la forte augmentation des ventes de détail jusqu’icicette année. BMO Groupe financier note que les réductions de l’impôtprovincial poussent à la hausse des dépenses des ménages.

Fer de lance de la croissance au cours des deux dernières années,l’activité dans le secteur de l’habitation devrait ralentirau Québec. «La baisse du nombre de permis de construire émiset du nombre de mises en chantier jusqu’ici cette année donne àpenser que l’on répond graduellement à la demande accumulée»,disent les experts de BMO. Ils estiment que le nombre total de mises en chantierglissera sous les 50 000 logements et continuera de diminuer pour s’établirà environ 36 000 logements dans la période de 2007 à 2009.

BMO Groupe fiancier se montre optimiste en ce qui concerne le secteur aérospatial.Principale cause des mauvais résultats de la province en exportationl’an dernier, il montre des signes indiquant que le pire est derrièrelui. «Un certain nombre de sociétés aérospatialesont annoncé des plans d’importantes dépenses de développement»,notent les économistes.

Ils estiment que le secteur forestier fait face à des défis majeurs.Le différend sur le bois d’oeuvre avec les États-Unis, l’annoncepar le gouvernement provincial d’une réduction de 20 % des coupesautorisées et la possibilité d’une baisse de la demandede la part des Américains demeurent des enjeux de taille pour cette industrie.

Malgré le renforcement de la croissance, la création demploidevrait ralentir cette année et l’année prochaine. Le tauxde chômage au Québec devrait se fixer à moyen terme «dansune fourchette étroite tout juste supérieure à 8 %, comparativementà la moyenne de 8,5 % enregistrée en 2004», calcule BMOGroupe financier.