Les investisseurs canadiens lorgnent les marchés mondiaux et émergents

20 décembre 2007 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les Canadiens misent de plus en plus sur les avantages de la répartition géographique dans leur planification financière, selon un nouveau sondage du Groupe Investors. Une majorité d’investisseurs canadiens(58 %)détient en effet jusqu’à 30 % de titres étrangers dans leur portefeuille et une autre proportion de 10 % dit en détenir plus de 30 %. Au total, 2 055 adultes ont répondu au sondage du Groupe Investors entre le 4 et le 13 septembre 2007.

Près de la moitié d’entre eux(48 %)se disent très optimistes à l’égard des perspectives de placement hors de l’Amérique du Nord, d’après les résultats du sondage. Bien qu’ils privilégient toujours les placements canadiens(22 %), les investisseurs s’intéressent aussi aux titres étrangers. L’Asie(incluant la Chine et le Japon)les attire également(21 %)et 18 % misent sur les marchés émergents tels que le Brésil et l’Inde.

Seulement 6 % des investisseurs canadiens considèrent les États-Unis comme la région la plus propice à l’investissement. Près de la moitié(48 %)croit que les placements américains ne connaîtront pas une bonne année 2008, même si le marché boursier s’est habituellement montré vigoureux au cours des années d’élection présidentielle.

Le Groupe Investors, qui possède des bureaux en Amérique du Nord, en Europe et en Asie, ne s’étonne pas de cette tendance. Selon Peter O’Reilly, stratège mondial au Groupe Investors, ce sont les perspectives de croissance du marché asiatique qui sont les plus prometteuses, alors que l’économie risque de tourner plus lentement en Europe et en Amérique du Nord.

« Malgré les préoccupations liées au resserrement monétaire en Chine et en Inde, rien n’y laisse entrevoir un ralentissement marqué de la croissance actuelle alimentée par les placements dans un avenir rapproché », affirme Tim Leung, du bureau du Groupe Investors à Hong Kong.

Par ailleurs, « les prévisions de redressement soutenu des dépenses d’investissement des sociétés américaines et la vigueur des économies émergentes justifient un optimisme prudent à l’égard de l’économie américaine », dit Dom Grestoni, vice-président principal et chef des actions américaines du Groupe Investors. Même pronostic pour la plupart des grands pays européens, où l’on observe une diminution des attentes de croissance future, après une période d’expansion économique soutenue.

Quant à l’économie canadienne, elle devrait continuer à profiter de la forte demande mondiale de ressources naturelles, de la faiblesse du taux de chômage et d’un secteur résidentiel plus favorable qu’aux États-Unis. Cependant, l’appréciation du dollar canadien et la baisse subséquente des importations américaines devraient freiner la croissance au cours des prochains mois.