Les millénariaux ont espoir de devenir propriétaires

Par La rédaction | 1 septembre 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Malgré la hausse des prix dans l’immobilier, les millénariaux ne perdent pas espoir de devenir propriétaires un jour. Selon une enquête de Royal LePage, 60 % des personnes âgées de 26 à 41 ans croient qu’ils achèteront leur première maison dans les prochaines années.

Toutefois, pour atteindre cet objectif, la majorité d’entre eux (52 %) sont d’avis qu’ils devront s’établir ailleurs en raison du coût de la vie là où ils vivent actuellement.

Les résultats du sondage démontrent que ce sont les moins de 35 ans qui sont le plus optimistes (62 % comparativement à 56 % chez les 35 ans et plus). Parmi les répondants, 68 % de ceux qui sont non-propriétaires actuellement disent que l’achat d’une propriété est important à leurs yeux.

Cela dit, 57 % des millénariaux sont déjà propriétaires (63 % chez les 35 ans et plus).

« De nombreux Canadiens qui en sont à une étape de leur vie où l’achat d’une propriété est une priorité absolue (…) demeurent déterminés à devenir propriétaires et optimistes quant aux possibilités qui s’offrent à eux, en grande partie grâce à l’exemple de leurs parents et des membres de leur famille qui ont profité de la robustesse historique du marché immobilier de notre pays », déclare Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage.

LE DÉFI : L’ACCESSIBILITÉ

Au Canada, il y aurait plus de quatre millions de jeunes qui chercheraient à faire un achat immobilier d’ici 2027, qu’il s’agisse d’une première maison, d’une propriété de qualité supérieure ou d’une résidence secondaire. L’inventaire de logements disponibles reste donc un enjeu entier.

« Le retour de cette cohorte d’acheteurs, la croissance de la population due en grande partie à l’augmentation des niveaux d’immigration, et les changements dans la formation des ménages — composés de baby-boomers et de leurs enfants évoluant vers deux, trois ou quatre ménages — nécessiteront un plus grand nombre de logements disponibles pour assurer l’équilibre du marché et aider à remettre l’accessibilité à la portée de nombreux Canadiens », affirme M. Soper qui s’attend à ce que l’activité reprenne sur le marché immobilier, mais à un rythme différent que celui enregistré en 2021 et au début de 2022.

« Les décideurs politiques doivent être conscients (que) l’offre doit être intensifiée. (Sinon), nous pourrions observer une autre flambée des prix à la suite d’un ralentissement à court terme de l’économie, lorsque ces aspirants acheteurs remettront leur projet d’achat sur les rails », ajoute-t-il

Un élément bon à savoir pour les employeurs : pour 20 % des millénariaux, le scénario idéal serait d’habiter à l’extérieur de la ville et de travailler entièrement à distance. La deuxième option la plus populaire est d’habiter en ville et de travailler entièrement à distance (14 %).

PORTRAIT RÉGIONAL

Le sondage de Royal LePage fait état de la situation concernant l’accès à la propriété dans les grandes agglomérations au pays.

Dans la région du Grand Montréal, 82 % des millénariaux croient qu’ils seront propriétaires un jour, soit la plus forte proportion de toutes les régions sondées. Toutefois, parmi ce groupe, 55 % disent qu’ils devraient se relocaliser dans une autre ville pour pouvoir accéder à la propriété.

Dans la région de Toronto, c’est dans une plus faible proportion (59 %) que les jeunes croient être en mesure de faire un achat immobilier un jour et 63 % pensent devoir déménager ailleurs pour y arriver.

Les jeunes de la région de Vancouver sont légèrement plus nombreux (70 %) à croire en leur chance de posséder leur maison (70 %). À Ottawa, ils sont à peine 54 % et ils sont 66 % à Calgary.

L’enquête de Royal LePage a été menée en ligne par Léger auprès de 2003 Canadiens âgés de 26 à 41 ans entre le 10 et le 16 juin 2022.