Les régimes de retraite canadiens doivent générer plus de revenus

23 octobre 2008 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Bien qu’ils possèdent des «bases très solides», les grands régimes de retraite canadiens à prestations déterminées se demandent quoi faire pour générer plus de revenus et mieux gérer le risque, révèle un sondage de Fidelity Investments.

Interrogés sur leurs principales préoccupations, près du quart des promoteurs de régimes de retraite au pays ont indiqué le faible rendement des placements en tête de liste. La gestion des risques (20%) et la volatilité des marchés (18%) figurent également parmi leurs principaux soucis.

Les inquiétudes des promoteurs de régimes privés diffèrent cependant de celles des promoteurs de régimes publics. Dans le secteur privé, la faiblesse du rendement et le ratio de capitalisation sont en tête de liste. La volatilité des marchés est un fardeau supplémentaire pour les caisses privées, qui doivent gérer leur actif et leur passif sans pour autant nuire aux résultats financiers de l’entreprise.

Dans le secteur public, la gestion des risques est la préoccupation première. Les caisses de retraite publiques, qui sont généralement plus importantes que les caisses privées, ont davantage accès aux classes d’actifs et aux stratégies d’investissement sources de rendements supérieurs, comme les éléments d’infrastructure et le capital d’investissement privé. Par contre, elles doivent s’assurer qu’elles peuvent gérer ces nouveaux risques.

Dans l’esprit de plusieurs observateurs, les promoteurs de régimes de retraite peuvent investir dans des fonds de couverture et d’autres placements alternatifs pour ragaillardir le rendement de leurs portefeuilles. Or, cela ne va pas de soi, souligne l’étude de Fidelity.

D’une part, les lignes directrices de nombreux régimes leur interdisent l’utilisation de placements alternatifs ou de position à découvert. Bon nombre de répondants croient que la gestion des risques se révèle plus difficile avec les placements alternatifs qu’avec les classes d’actifs traditionnels. D’autre part, bon nombre de promoteurs croient que la gestion des risques se révèle plus difficile avec les placements alternatifs qu’avec les classes d’actifs traditionnels.

Quoi qu’il en soit, 46% des régimes publics et 26% des caisses privées utilisent, ou envisagent de le faire, la stratégie alternative dite «130/30» pour bonifier leurs rendements. Quant à la majorité de ceux qui n’ont pas l’intention de recourir à cette stratégie, ils invoquent le fait qu’il serait trop difficile d’en expliquer le fonctionnement au comité de gestion.

Dans l’ensemble, note Fidelity, les régimes de retraite canadiens possèdent des bases très solides. «Ils ont profité de la résistance des marchés boursiers canadiens, avec un rendement moyen de 11,7% sur cinq ans. Les promoteurs ont également déclaré d’excellents ratios de capitalisation, la moyenne se situant à 102,7%. Par ailleurs, la majorité des régimes (67%) seraient capitalisés à plus de 100%», estime la firme de placements.

Les régimes de retraite dans les provinces du centre (Québec et Ontario) sont en meilleure posture que leurs contreparties des autres provinces. En effet, leur ratio moyen de capitalisation se situe à 106,4%, comparativement à 99,37% pour la moyenne nationale.

Par ailleurs, Fidelity se réjouit de constater que 97% des entreprises offrant un régime de retraite à prestations déterminée s’engagent à le maintenir pour leurs employés actuels et futurs.