Les régimes de retraite en perte de vitesse au premier trimestre de 2008

21 avril 2008 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les caisses de retraite canadiennes ont reculé pour un troisième trimestre de suite, alors que la crise financière affectant les marchés boursiers mondiaux a continué de s’aggraver, selon une nouvelle étude de RBC Dexia Services aux Investisseurs.

Chez RBC Dexia, qui possède le plus important univers de régimes de retraite au Canada et qui représente 340 milliards $ CAD, les régimes de retraite ont perdu 1,9 % pour le premier trimestre de 2008, ce qui équivaut à des pertes de 2,7 % sur 12 mois.

La catégorie d’actifs la plus touchée a été celle des actions mondiales, même si la faiblesse passagère du huard a diminué l’impact ressenti par les investisseurs canadiens non couverts. «En devise locale, l’indice MSCI Mondial a plongé de 11,9 %. Les rendements ont pratiquement égalé l’indice, mais les caisses ont perdu seulement 5,5 % une fois les taux de change pris en considération», note Don McDougall, Premier directeur, Services-conseils chez RBC Dexia. Durant la même période, le dollar canadien a perdu près de 7 % de sa valeur par rapport à de multiples devises mondiales, dont 2,7 % par rapport au dollar américain, 10 % par rapport à l’euro et 13 % par rapport au yen.

Le marché boursier canadien a aussi décliné de 2,8 % au premier trimestre, recul quelque peu atténué par la robustesse des cours des produits de base. En effet, grâce aux cours du pétrole brut et à ceux de l’or qui franchissaient des sommets record, les secteurs des matériaux et de l’énergie ont gagné 7,3 % et 1,2 % respectivement. Ce sont d’ailleurs les deux seuls secteurs ayant connu des gains. «Malheureusement, les caisses canadiennes avaient généralement limité leurs engagements dans ces secteurs de croissance et par conséquent, ont sous-performé par rapport à l’indice composé S&P/TSX – 1,6 % au cours de ce trimestre et 3,8 % pour l’année», précise M. McDougall.

Les obligations domestiques ont obtenu le meilleur rendement pour ce trimestre, bondissant de 2,8 %, mais en déficit de 0,2 % par rapport à l’Indice Obligataire DEX Universel. Par ailleurs, les obligations à rendements réels se sont haussées de 5,9 % et les obligations corporatives à longue échéance ont reculé de 0,3 %.