Les titres des six grandes banques peuvent encore croître

10 septembre 2009 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Même si les titres du secteur bancaire canadien ont explosé de 86% depuis le début du mois de mars, il reste encore de la place pour la croissance, croit Murray Leith, directeur de la recherche au courtier Odlum Brown

Cependant, il conseille à ses clients de veiller au grain. Après une telle progression, tout petit changement à la conjoncture économique pourrait faire reculer les cours. «Nous croyons que la rentabilité des banques canadiennes est susceptible de s’améliorer dans l’environnement économique que nous connaissons aujourd’hui. Bien qu’elles se soient appréciées de 9% depuis la publication des résultats du 2e trimestre, nous estimons qu’elles pourraient ajouter 21% de plus à leurs cours cibles, incluant leurs dividendes», explique Murray Leith.

La CIBC en têtePour la Banque CIBC, celle qu’il voit mener le bal de la croissance, cela se traduit par un cours cible de 75$, en hausse de 30%. À l’opposé, l’action de la Banque Nationale devrait atteindre 65$, en hausse de 14%. Des six grandes banques canadiennes, ce serait cette dernière qui performerait le moins à la Bourse.

Si Murray Leith a décidé d’augmenter ses cours cibles, c’est que les résultats du 3e trimestre des banques canadiennes l’ont impressionné. Selon lui, ils reflètent la puissance des banques à produire des bénéfices et de la valeur, notamment dans le secteur des services aux consommateurs.

De plus, il note que la rentabilité des banques s’est accrue alors qu’elles ont dû mettre en réserve d’importantes provisions pour mauvaises créances. Même si la reprise économique semble embryonnaire, les problèmes liés au crédit, le ralentissement du secteur immobilier et automobile, et les prix élevés de l’énergie semblent derrière nous. Ces facteurs créent un environnement favorable au développement des activités bancaires.

Ne voulant pas pécher par excès d’enthousiasme, Murray Leith prévient que le dérapage de l’économie canadienne et une hausse subite des taux d’intérêt pourraient fortement inciter les investisseurs à liquider leurs actions bancaires.