L’impact de nouvelles hausses des taux d’intérêt

Par La rédaction | 15 juillet 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Le relèvement des taux d’intérêt de la Banque du Canada a des conséquences douloureuses pour le budget des Canadiens.

La Banque du Canada a relevé une nouvelle fois ses taux d’intérêt, et l’impact est immédiat pour les emprunteurs.

Après avoir rehaussé par deux fois ses taux directeurs, la banque centrale vient d’annoncer un autre relèvement de 100 points de base. Alors que l’économie canadienne est confrontée à une inflation inédite depuis plus de vingt ans, la Banque du Canada avait prévenu dans son dernier énoncé de politique monétaire qu’elle était « prête à agir plus énergiquement si nécessaire pour respecter son engagement à atteindre la cible d’inflation de 2 % », pointe Financial Post.

Depuis, l’inflation a encore pris de l’ampleur, battant un record vieux de près de 40 ans en s’établissant à 7,7 % en mai puis 8,3 % en juin. Parallèlement, les Canadiens s’attendent à voir l’inflation se pérenniser.

Si elle veut revenir à son objectif de 2 %, la Banque du Canada doit donc briser cette accoutumance, en relevant le coût de l’argent. La hausse de 100 points de base est la concrétisation de cette stratégie.

Or, un tel relèvement a un impact direct sur les emprunteurs. Quand la Banque du Canada augmente son taux de financement à un jour de 75 points de base pour le porter à 2,25 %, les taux préférentiels passent à 4,45 %, ce qui porte les taux variables à 3,45 % et plus, selon des données publiées par LowestRates.ca.

Pour un emprunteur hypothécaire qui a un taux variable de 2,7 % et un paiement mensuel de 2 801 $, c’est 237 $ de plus à débourser chaque mois, soit un remboursement mensuel qui passe à 3 038 $. Par ce simple geste de la banque du Canada, le surcoût mensuel connaît ainsi une hausse de 8,5 %… et on parle d’un relèvement limité à 75 points de base.

Certes, la banque centrale pourrait revoir ses taux d’intérêt à la baisse d’ici deux ans, quand l’inflation sera domptée. Mais en attendant, près de 60 % des Canadiens disent déjà sentir l’impact des précédentes hausses des taux d’intérêt, selon l’indice MNP. Et le quart des Canadiens se disent incapables de subir une hausse des taux d’intérêt de 1 %.