L’industrie québécoise a baissé son activité en capital de risque lors du 2e trimestre

16 août 2006 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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(16-08-2006)L’activité de l’industrie du capital de risque a décliné au Québec pendant le second trimestre de 2006. Les mises de fonds ont totalisé 135 millions de dollars, soit 38 % de moins que celles de 218 millions à la même période l’an dernier. Ces résultats, compilés par la firme Thomson Macdonald et publiés hier par Réseau Capital, montrent que l’activité a toutefois progressé de 15 % par rapport aux 117 millions de dollars investis au premier trimestre. Les entreprises se sont vues injecter un montant moyen de 2,6 millions de dollars entre avril et juin, une hausse par rapport aux 2,1 millions d’il y a un an.

Au Québec, les investissements dans les entreprises en expansion ont continué d’évoluer au même rythme que les deux dernières années, 20 compagnies ayant absorbé 72 millions de dollars. Même si ce chiffre accuse un retard de 37 % sur les 115 millions investis dans 49 compagnies au 2 e trimestre de 2005, il représente une part comparable de 53 % de tous les investissements. Les entreprises en expansion avaient attiré une part encore plus grande de 59% pour toute l’année 2005.

L’investissement dans les entreprises québécoises en début de croissance a chuté au 2 e trimestre de 2006 par rapport à la même période en 2005: 52 millions de dollars ont été versés à 28 compagnies, soit 45 % de moins que les 94 millions de dollars versés à 44 compagnies il y a un an. Ces entreprises ont absorbé 38 % du capital total investi au 2 e trimestre de 2006. Comme l’an dernier, l’activité au stade de prédémarrage et de démarrage au Québec a attiré seulement 13 % des investissements entre avril et juin, soit 18 millions de dollars injectés dans 10 entreprises.

« Nous sommes présentement dans un cycle baissier, indique Lucien Bergevin, président de Réseau Capital et premier vice-président et conseiller au président de Desjardins Capital de risque. Nous suivons globalement les mêmes tendances que l’ensemble de l’industrie, les projets tardent à venir, mais les liquidités et les disponibilités sont là. Somme toute, les améliorations observées sur l’émergence de fonds privés se maintiennent. »

Les investissements dans les entreprises des milieux de la biopharmaceutique et des autres sciences de la vie ont continué de monter en flèche, avec 57 millions de dollars au 2 e trimestre de 2006, soit 42 % de toutes les mises de fonds. Le Québec s’est ainsi de nouveau approprié la part du lion, soit 38 % des fonds affectés aux sciences de la vie dans le Canada en entier.

Les technologies de l’information(TI)ont pris le deuxième rang avec 54 millions de dollars investis dans 22 compagnies, soit 40 % de toutes les mises de fonds. Cette part constitue un retard de 42 % par rapport au 2 e trimestre de 2005 lorsque 93 millions de dollars avaient été investis dans 27 compagnies. Le secteur des logiciels a été un des rares dans les TI à gagner du terrain, avec 22 millions de dollars dans 9 entreprises au 2 e trimestre de 2006, soit le double des 11 millions de dollars versés au même nombre d’entreprises au 2 e trimestre de 2005. Ces chiffres résultent de plusieurs transactions majeures comme celles avec GEOCOMtms de Québec et Nstein Technologies de Montréal.

Les SCRT et autres fonds fiscalisés ont dominé les tendances au 2 e trimestre de 2006 grâce à 31 millions de dollars en investissements, bien que cette activité soit bien inférieure à celle du même trimestre de 2005. Par contre, les fonds privés indépendants ont progressé avec des mises de fonds de 28 millions de dollars, soit plus d’un cinquième du total. En comparaison, leur part atteignait seulement 11 % pour l’ensemble de 2005.Les investisseurs américains et étrangers ont continué de jouer un rôle prédominant, leur apport aux transactions québécoises se chiffrant à 29 millions de dollars, soit un peu plus d’un cinquième du total. Ce pourcentage se situe au-dessus de la moyenne, même si la contribution a glissé de 41 % par rapport aux 48 millions de dollars investis au 2e trimestre de 2005.