L’inflation ralentit au Canada

18 avril 2008 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Le taux d’inflation au pays a diminué pour un quatrième mois consécutif en mars, rapporte Statistique Canada. Il se situait à 1,4 %, en baisse de 0,4 % par rapport à février.

Les coûts d’intérêts hypothécaires, qui ont grimpé de 8,3 %, ont été la principale source de la hausse de l’indice des prix sur un an. Le prix de l’essence a été le deuxième facteur le plus significatif. Il s’est accru de 7,9 % entre mars 2007 et mars 2008, soit moins de la moitié du taux de croissance affiché au cours du mois précédent. Si les prix à la pompe sont exclus, l’indice des prix à la consommation d’ensemble aurait avancé de 1 % durant les 12 mois précédant mars 2008.

Sur une base annualisée, les prix des produits de boulangerie ont augmenté de 9 %, tandis que celui du blé sur le marché mondial s’est apprécié de façon marquée. Des rapports indiquent que la croissance du prix du blé de qualité no 1 a plus que doublé entre mars 2007 et mars 2008. Il s’agit de la hausse la plus forte en 25 ans.

Avec une progression de 0,8 % seulement, c’est en Ontario que l’inflation s’est fait le moins sentir en mars. Au Québec, le taux est passé à 1,2 %.

La variation sur 12 mois de l’indice de référence de la Banque du Canada, qui sert à surveiller la cible de maîtrise de l’inflation, a crû de 1,3 % en mars. C’est un recul par rapport à l’augmentation de 1,5 % observée en février. Ce ralentissement a été surtout attribuable à la baisse des prix des véhicules automobiles.

Commentant ces données, les économistes du Mouvement Desjardins croient que «la porte est donc visiblement ouverte pour une autre baisse musclée de 50 points de base lors de la prochaine décision du comité monétaire, le 22 avril prochain». En effet, la tendance à la baisse de l’inflation, l’amoindrissement des disparités régionales (le ralentissement a été notable en Alberta) et le poids largement majoritaire des provinces étant près de la cible inférieure sont autant de facteurs qui militent en faveur de nouvelles réductions de taux d’intérêt directeurs au pays.