N’investissez pas dans les fonds communs, mais plutôt dans les entreprises qui les vendent

29 octobre 2007 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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En entrevue au Globe and Mail, l’analyste Stephen Boland et le gestionnaire Robert Almeida ont indiqué qu’il est plus sensé d’acheter les actions des sociétés de fonds communs que les fonds eux-mêmes.

En effet, plusieurs de ces entreprises font des affaires d’or en raison de l’engouement des investisseurs pour les fonds communs. Résultat: le cours de leurs actions se porte bien en Bourse, battant même l’indice S&P/TSX. Sur une période de 10 ans, l’indice phare de la Bourse de Toronto affiche une performance annuelle moyenne de 9,1 %, incluant le réinvestissement des dividendes.

Or, pour la même période, l’action de la Société financière IGM(fonds Investors et Mackenzie)a rapporté en moyenne 10,7 %. Le titre de AGF Management a produit 12,6 % et celui du fonds de revenu CI, plus de 21 %.

Stephen Boland, de Marchés mondiaux CIBC, note que les actions des sociétés de fonds communs tirent profit de deux facteurs: l’élan des marchés et leur grande rentabilité. Au contraire, les investisseurs qui achètent des parts de fonds communs ne bénéficient que de la poussée des marchés. Et leur rendement est diminué des frais de gestion que les firmes prélèvent, peu importe les conditions du marché.

Robert Almeida, de la firme AIC, souligne que la démographie stimulera la rentabilité des sociétés de fonds communs. En effet, les baby-boomers qui planifient leur retraite continueront à investir dans les fonds communs pour au moins 10 ans encore. C’est une manne pour les entreprises, car leurs coûts d’exploitation n’augmentent pas au même rythme que l’argent entre dans leurs coffres. « Gérer 115 milliards de dollars ne demande pas beaucoup plus d’efforts que d’en gérer 15 », estime Robert Almeida. Les fonds qu’il gère chez AIC détiennent plusieurs titres de sociétés de fonds communs.

Évidemment, en achetant ces actions directement, les investisseurs s’exposent à une plus forte volatilité. Si les Bourses connaissent une mauvaise passe, les cours vont descendre plus fortement que le prix des parts de fonds communs, qui offrent des portefeuilles plus diversifiés.