Non coupable, plaide Carole Morinville

Par Ronald McKenzie | 9 février 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Statue of Lady Justice (gerechtigkeitsbrunnen) in downtown Frankfurt, Germany. Note to the inspector: The statue was erected in the 19th century and the copyright has expired (public domain).

Accusée d’avoir planifié une arnaque à la Ponzi de plus de 3 millions de dollars, l’ex-conseillère en sécurité financière Carole Morinville a plaidé non coupable à sept chefs d’accusation.

L’État lui reproche d’avoir fraudé quelque 60 victimes, fabriqué de faux documents et entravé le processus judiciaire. L’escroquerie se serait déroulée d’octobre 2005 à août 2010. La cause devrait être entendue le 30 mars prochain.

Pour sa part, Annie Berger, l’adjointe de Carole Morinville, fait face à deux chefs d’accusation : fabrication de faux documents et entrave à la justice. Même si elle n’est pas accusée de fraude, Annie Berger pourrait écoper d’une peine de prison de 10 ans si elle est reconnue coupable.

Tout comme Carole Morinville, Annie Berger n’était pas présente au Palais de justice de Montréal. Ce sont leurs avocates respectives qui ont enregistré les plaidoyers de non-culpabilité.

En échange d’une caution de 10 000 $, Carole Morinville demeure en liberté sous conditions, dont celles de ne pas communiquer avec ses présumées victimes et ne pas effectuer de transaction bancaire pour autrui. Les comptes bancaires de Carole Morinville ont été bloqués en août dernier, mois auquel la femme de 50 ans a déclaré faillite. Elle a été arrêtée le 16 novembre dernier, puis relâchée avec la promesse de comparaître. En juillet 2010, la Chambre de la sécurité financière l’a radiée provisoirement de ses rangs. Une radiation permanente est à prévoir, compte tenu de la gravité des faits qui lui sont reprochés.

Une ordonnance de non-publication, émise par la Cour supérieure, empêche de divulguer l’adresse de Carole Morinville à Rivière-des-Prairies, au nord-est de Montréal.

Selon le réseau TVA, elle aurait trouvé un nouvel emploi dans un atelier de carrosserie Fix Auto de la région d’Ottawa.

L’une des victimes de Carole Morinville, Marie-Noëlle Déry, a assisté à la brève audience. « Elle m’a tout pris. Elle m’a lavée. La justice n’est pas capable de comprendre ce qu’elle m’a fait », a clamé Mme Déry, citée par le canal Argent. Cette femme âgée de 69 ans aurait perdu plus de 115 000 $.

Autre victime de l’ex-conseillère, la comédienne Karine Vanasse a intenté une poursuite de 125 000 $ contre la femme qu’elle considérait comme une amie.

Ronald McKenzie