Perspectives 2007 : + 10 % de rendement pour le S&P/TSX

Par Ronald McKenzie | 5 janvier 2007 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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(05-01-2007)La Bourse de Toronto devrait connaître une autre année de rendements supérieurs à 10 % en 2007 grâce à la demande mondiale en ressources et malgré le ralentissement de l’économie canadienne, avance Marchés mondiaux CIBC.

En 2006, la Bourse TSX a crû de 17 %, a rappelé Jeff Rubin, stratège et économiste en chef de cette division de la Banque CIBC.

Bien que les performances seront quelque peu inférieures à celles affichées en 2006, « le rendement d’ensemble du marché sera d’autant plus remarquable cette année du fait qu’en arrière-plan, l’économie canadienne ralentira ». Il a souligné que le « fossé croissant » entre le rendement du S&P/TSX et celui de l’économie canadienne soulignera à quel point la Bourse de Toronto est beaucoup plus sensible à la vigueur de la croissance mondiale qu’à la faiblesse de la croissance nord-américaine.

Marchés mondiaux CIBC croit que la demande soutenue en énergie, en or et en métaux de base poussera le S&P/TSX à 14 250 points d’ici la fin de 2007.

Il y a un an presque jour pour jour, la banque d’affaires a prédit que le S&P/TSX terminerait l’année 2006 à 13200 points. Elle a raté son objectif de peu. En effet, l’indice phare de la Bourse de Toronto a bouclé l’année à 12908 points, non sans avoir culminé à 13021 points le 14 décembre 2006.

Par ailleurs, Marchés mondiaux CIBC prévoit une augmentation de 2,2 % du PIB canadien, qui serait la plus faible création de richesse au pays depuis 2003, année marquée par l’épidémie de SRAS à Toronto et par des pannes majeures de courant en Ontario.

Marchés mondiaux CIBC estime que la Bourse de Toronto est devenue « un bien piètre miroir des perspectives de l’économie canadienne ». En effet, deux secteurs importants de l’économie canadiennes, soit les véhicules automobiles et les produits forestiers, ne sont pratiquement pas représentés à la Bourse de Toronto.

« Les actions du secteur forestier sont passées de 4 % de la capitalisation boursière il y a 15 ans à un misérable 0,7 % et, par conséquent, n’ont plus d’incidence sur le rendement de l’indice », a indiqué Jeff Rubin. Quant au secteur de l’automobile, il présente un paradoxe. D’une part, il est surpondéré dans l’ensemble des industries canadiennes de fabrication et du PIB canadien, mais d’autre part il est « pratiquement invisible à la Bourse de Toronto, où il ne compte que pour 0,8 % de l’indice ».

À l’inverse, les mines et les minéraux, le pétrole et le gaz ainsi que les services financiers pèsent de tout leur poids dans le S&P/TSX, bien que leur présence dans l’économie canadienne soit relativement plus faible.

Ronald McKenzie