Peter Gibson continue de favoriser les actions canadiennes

6 juillet 2006 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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(06-07-2006)Stratège à Valeurs mobilières Desjardins, Peter Gibson conseille aux investisseurs de profiter de la récente correction boursière pour mettre la main sur des titres canadiens qui présentent de solides perspectives de croissance des bénéfices tout en offrant des multiples attrayants.

Il fait remarquer que le S&P/TSX s’appuie sur des données fondamentales en meilleure santé que celles des marchés boursiers américains, affaiblis par le rendement élevé des obligations et la faiblesse de la croissance des bénéfices des entreprises au sud de la frontière.

Certes, la correction boursière de mai et de juin a été plus forte au Canada qu’aux États-Unis. Cela est dû, selon lui, à une «surréaction» des investisseurs qui se sont inquiétés des prix des matériaux de base après que la Réserve fédérale eût indiqué qu’elle craignait une résurgence de l’inflation. Les investisseurs auraient fait le raisonnement suivant, dit Peter Gibson : une relance de l’inflation incitera la Fed à hausser davantage les taux d’intérêt, ce qui freinera la croissance de l’économie américaine, grande consommatrice des matières premières qu’on trouve au Canada.

Le stratège croit que cette logique se tient, mais en partie seulement. En effet, l’économie américaine devrait ralentir graduellement, et non pas d’un coup sec. Malgré cette décélération, elle demeurera robuste plus longtemps que ne le prévoient les économistes. Entre-temps, la Chine et l’Inde continueront à croître rapidement au cours des 6 à 12 prochains mois, entraînant une forte demande en matériaux de base, ce qui favorisera bien sûr les entreprises canadiennes.

Les actions américaines redeviendront intéressantes quand elles souffriront moins de la vive concurrence que leur livrent actuellement les obligations. Peter Gibson rappelle que les titres de créance de 10 ans du Trésor américain offrent un rendement de 5,15 %, ce qui incite de nombreux investisseurs à délaisser les marchés boursiers pour se réfugier dans les obligations.

Tant que les taux d’intérêt pratiqués aux États-Unis resteront élevés, indique Peter Gibson, le S&P 500 en pâtira.

Par conséquent, il recommande à ses clients d’investir dans les titres canadiens et de limiter leur exposition aux actions américaines. Adepte de l’analyse des modèles quantitatifs, il a un penchant pour la Banque Scotia , Financière Manuvie, Great-West Lifeco, le fonds de revenu Bell Nordiq, Telus, Teck Comico, Kinross Gold, Imperial Oil et Baytex Energy.

Sur sa liste des actions à vendre figurent celles de Torstar et de ATS Automation Tooling Systems.