Quatre façons de réussir sa retraite

19 septembre 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Pour faire suite à un article que vous avez apprécié il y a quelques jours, intitulé Six erreurs pour bousiller une retraite, Conseiller.ca vous propose le complément suivant.

Réussir sa retraite est bien plus qu’une affaire d’argent. C’est parvenir à trouver un équilibre entre satisfaire des besoins matériels et réaliser des projets de vie qui nous tiennent à coeur, dit Dan Richards, chroniqueur au quotidien Globe and Mail et président de la firme de communication financière ClientInsights.

Pour arriver à établir ce juste milieu, il n’y a pas de recette magique. Il faut planifier, se préparer et ne pas hésiter à poser les bons gestes au bon moment. Il a demandé au conseiller américain Paul Merriman, qui travaille avec des retraités depuis près d’un demi-siècle, quels sont les points les plus importants pour réussir sa retraite.

Paul Merriman en a relevé quatre.

1. La qualité de vie dépend de la qualité des personnes qui vous entourent. Paul Merriman souligne que les retraités heureux sont demeurés actifs après leur carrière. Ils côtoient des personnes qui ont un impact positif sur leur vie. Que celles-ci soient jeunes, âgées ou issues de la même génération importe peu. L’essentiel est qu’elles fassent partie d’un réseau social significatif pour les retraités. À propos de réseau social, Dan Richards note que de nombreux retraités commettent l’erreur de surestimer la valeur des biens matériels et, à l’opposé, de sous-estimer celle des contacts humains.

2. La richesse est une question de choix, pas de chance. Bien que Dan Richards affirme qu’il ne faut pas surestimer la valeur des biens matériels, il reconnaît tout de même l’importance de disposer de suffisamment de ressources pour vivre une retraite confortable. Pour la plupart des travailleurs, cela signifie qu’ils doivent investir leur épargne-retraite afin qu’elle fructifie un tant soit peu. Or, il n’est pas nécessaire d’être un génie de la finance pour obtenir de bons résultats. Il suffit d’avoir un plan financier écrit et de le suivre rigoureusement. L’aide d’un conseiller d’expérience sera capitale pour l’atteinte de cet objectif.

3. Maîtriser ses émotions. C’est plus facile à dire qu’à faire, admet Dan Richards, car ce qui fonctionne à long terme peut entrer en contradiction avec les pulsions émotives immédiates. «En matière de sexualité, d’alimentation et d’argent, les émotions sont nos plus grandes ennemies. Nous adoptons de belles résolutions, mais nous finissons par les laisser tomber au profit de solutions rapides et faciles à appliquer», ajoute Paul Merriman. Il donne l’exemple de ces nombreux Canadiens qui, dans les sondages, disent que des gains à la loterie font partie de la planification de leur retraite ! Pour Paul Merriman, les gens qui préparent leur retraite doivent fonder leurs décisions financières sur des probabilités plutôt que sur des possibilités.

4. Commencer tôt à épargner. À une école secondaire, Paul Merriman donne un cours qui s’intitule « Comment devenir riche ». Le principe de base qu’il enseigne est de commencer tôt à épargner. Pour des jeunes dans la vingtaine, la retraite est un concept assez abstrait. Pourtant, c’est l’occasion rêvée de profiter du facteur temps, qui permet d’obtenir beaucoup avec peu, en courant un minimum de risque financier. Pour convaincre les étudiants des vertus de l’épargne à un jeune âge, Paul Merriman propose l’exemple suivant : une personne de 25 ans qui fait un placement unique de 5 000 $ verra son capital croître à 140 000 $ lorsqu’elle aura 60 ans (en supposant un rendement de 10 %). Mais si cette personne attend à 45 ans pour faire son placement, elle devra investir plus de 30 000 $ pour arriver au même résultat.

« Les Canadiens qui souhaitent réussir leur retraite ont deux choix : essayer de s’en sortir elles-mêmes avec leurs propres moyens, ou adopter des moyens qui ont déjà maintes fois fait leurs preuves », conclut Dan Richards.