Ralentissement économique aux États-Unis : les exportations canadiennes sont en jeu

26 septembre 2008 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Le ralentissement de l’économie pose «des problèmes particuliers» pour les exportations canadiennes, a indiqué hier Mark Carney. Dans une allocution devant le Cercle Canadien de Montréal, le gouverneur de la Banque du Canada a fait remarquer qu’un «tassement de la demande intérieure est probable aux États-Unis».

Les exportateurs canadiens de véhicules et de bois d’œuvre risquent d’écoper. En effet, le ralentissement aux États-Unis frappe surtout les secteurs du logement et de l’automobile, deux gros consommateurs de marchandises canadiennes. Et avec la déconfiture du secteur financier américain, qui prête le peu d’argent qui lui reste à des taux élevés, «la probabilité que la reprise de l’économie américaine se fasse attendre s’est accrue», a souligné Mark Carney.

Ce n’est pas tout. Le ralentissement économique mondial aura un impact négatif pour les entreprises et les ménages canadiens, car les coûts d’emprunt des banques du monde entier sont en hausse.

Pour ce qui est du plan Paulson aux États-Unis, qui prévoit la prise en charge par le gouvernement des mauvaises créances des banques, Mark Carney le qualifie d’«audacieux» et il estime qu’il arrive à point nommé. «Il n’y a pas de doute qu’un programme bien exécuté accélérera la résolution de cette crise et en limitera les coûts économiques», a-t-il dit. Selon lui, d’autres pays que le Canada pourraient imiter les Américains et injecter des capitaux publics afin de stabiliser leur secteur financier.

Par ailleurs, le gouverneur a insisté sur le fait que les institutions financières canadiennes sont «en bien meilleure santé» que leurs homologues étrangères. Cela aurait permis à la croissance du crédit de rester forte au pays. Il a aussi décrit les mesures prises par la Banque du Canada pour atténuer les tensions sur les marchés financiers canadiens. Pour finir, il a salué les efforts déployés à l’échelle internationale, en faisant valoir que le G7 «est prêt à prendre toutes les dispositions qui s’imposent, sur les plans individuel et collectif, pour assurer la stabilité du système financier international».