Accueil Breadcrumb caret Nouvelles Breadcrumb caret Industrie Robots financiers : est-ce la fin de votre profession? Certains secteurs seront plus touchés que d’autres. Par Michel Mailloux | 24 novembre 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023 3 minutes de lecture C’est LA grande question que bien des conseillers se posent : que va-t-il advenir de leur métier avec l’arrivée des robots financiers? Deux auteurs, Frey et Osborne[1], ont publié une étude portant sur les emplois en fonction de la probabilité de leur informatisation au cours des prochaines années. À partir de ces données, récoltées aux États-Unis, ils ont élaboré une méthodologie qui vise à évaluer les risques liés à l’informatisation de tous les emplois au cours des prochaines années. Nous avons examiné l’ensemble des professions financières et regroupé les emplois dans trois grands secteurs : les assurances, les services financiers et les valeurs mobilières. INDICE DOMAINES FINANCIERS — ASSURANCES RANG 92,00 % Représentants en assurances 565 98,00 % Ajusteurs, évaluateurs 675 98,00 % Évaluateurs dommage voiture 685 98,00 % Commis aux contrats d’assurance et réclamations 689 99,00 % Tarificateurs 698 INDICE DOMAINE FINANCIERS — SERVICES FINANCIERS RANG 8,00 % Agent de conformité 159 17,00 % Vérificateurs financiers 198 23,00 % Analystes financiers 217 33,00 % Autres analystes financiers 245 55,00 % Représentants services à la clientèle 315 94,00 % Analystes budgétaires 594 97,00 % Caissiers 657 98,00 % Caissiers 683 99,00 % Préposé aux nouveaux comptes 693 INDICE DOMAINES FINANCIERS — VALEURS MOBILIÈRES RANG 1,60 % Représentant en valeurs mobilières et fonds communs 74 98,00 % Commis aux transactions 688 LE SECTEUR DES ASSURANCES TRÈS TOUCHÉ Dans le tableau ci-dessus, l’indice exprime le pourcentage de probabilité que l’emploi soit robotisé dans les prochaines années, selon Frey et Osborne. Le rang est quant à lui fonction des 700 emplois analysés dans l’étude. Si l’on se fie à ces résultats, le secteur le plus touché sera celui des assurances, avec un indice qui varie entre 92 et 99 % en fonction des différentes professions étudiées. Plus les aspects techniques du métier visé sont importants, plus il risque d’être à l’avant-garde de la robotisation. Dans le domaine des valeurs, vous aurez probablement noté que les représentants en valeurs mobilières et les représentants en fonds seraient moins touchés (indice à 1,60 %) que les commis aux transactions (indice de 98 %). Nous croyons que si cela est vrai pour les valeurs mobilières de plein exercice, ce sera moins vrai pour les fonds communs. En effet, pour ces produits de placement collectifs, la pression viendra à la fois de leur relative standardisation et de la disparition des commissions, que ce soit par réglementation ou par la pénétration de produits fortement escomptés comme les fonds négociés en Bourse. Ainsi, d’après nous, les représentants en épargne collective seront beaucoup plus touchés qu’illustré dans le tableau. LE CONSEIL RÉSISTE De manière générale, les emplois qui se rattachent au conseil semblent vouloir résister un peu plus longtemps. On pourrait y voir un certain réconfort quant à la non-disparition de certains métiers. Cependant, le fait de ne pas être rapidement « automatisable » n’empêchera pas les robots dotés d’intelligence artificielle d’occuper des fonctions de conseil… Un jour peut-être. Dans le monde financier actuel, ces types de robots intelligents ne sont pas encore une réalité. Pour l’heure, les robots financiers se résument à un assemblage d’algorithmes via plusieurs logiciels ou bases de données. Les approches sont exclusivement techniques et ne font appel à aucun jugement professionnel. Au Canada, la présence d’un détenteur de permis est obligatoire pour finaliser une transaction qui passe par un robot. Pour combien de temps encore? Ce texte est tiré de la formation gratuite en ligne Les robots financiers, la fin des professions financières?, qui permet d’acquérir 1 UFC en conformité à la CSF et à l’IQPF. Vous pouvez vous inscrire sur le site www.deontologie.ca. [1] FREY, Carl Benedikt et OSBORNE, Michael A. The future of employment : how susceptible are jobs to computerisation, University of Oxford, Oxford Martin School, September 2013, 72 pages. La rédaction vous recommande : Robots-conseillers : cherchez l’éthique! Les banques se tournent vers les robots Un guide des conseillers-robots au Canada Michel Mailloux Sauvegarder Stroke 1 Imprimer Group 8 Partager LI logo