Saison des REER : on boudera les fonds d’actions

30 octobre 2009 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Même si les taux d’intérêt sont à des niveaux historiquement très bas, les fonds de titres à revenu fixe et les fonds équilibrés auront la cote au cours de la saison 2009-2010 des REER. C’est du moins l’avis de Frank Hracs, économiste en chef à la firme Credo Consulting.

À partir des données de l’Institut des fonds d’investissement du Canada, Frank Hracs projette que l’industrie vendra, durant le 1er trimestre de 2010, pour 8,1 milliards de dollars de fonds ne contenant pas d’actions et pour 4,8 milliards de dollars de fonds équilibrés. Les fonds du marché monétaire se tailleront encore la part du lion, les épargnants s’en procurant pour une valeur de 9,9 milliards de dollars. Avec des ventes anticipées de seulement 1,8 milliard de dollars, les fonds d’actions seront les laissés-pour-compte de la saison des REER, prédit Frank Hracs.

Ces projections semblent se concrétiser dans les nouveaux produits que des sociétés de fonds communs et des entreprises de services financiers ont lancés récemment.

Par exemple, Placements CI s’apprête à commercialiser, dans sa série Signature, un fonds dit « à rendement diversifié ». Ce fonds serait composé en partie de titres à revenu fixe et d’obligations à rendement élevé. Il s’intègre dans la stratégie de CI d’offrir des instruments axés sur la production de revenu prévisible. L’effondrement boursier de la fin de 2008 a échaudé de nombreux investisseurs, particulièrement ceux qui approchent de la retraite et qui supportent mal la volatilité inhérente aux actions et aux fonds de croissance.

En septembre dernier, Gestion de placements TD a lancé les portefeuilles Avantage TD. Il s’agit de cinq portefeuilles gérés activement qui couvrent tout le spectre de la tolérance au risque. Ainsi, le Portefeuille conservateur Avantage TD contient 80 % de titres à revenu fixe et 20 % d’actions. TD estime que la gestion active de ces portefeuilles permet de tirer profit des occasions du marché à court terme et de réduire les risques de chute des cours.

Pour sa part, le cabinet Wellington West mettra bientôt en marché un billet à capital protégé (BCP) lié à un panier d’actions (on n’a pas précisé lesquelles). Les BCP ont été extrêmement populaires entre 2005 et 2007, lorsque les Bourses voguaient de sommet en sommet. C’est qu’ils semblaient offrir le meilleur des deux mondes : une garantie du capital à l’échéance et la possibilité de profiter de la croissance des Bourses. Mais la chute des cours a mis fin abruptement à l’engouement pour les BCP qui ne produisaient aucun rendement. En revenant dans ce marché, Wellington West fait le pari que les investisseurs craintifs seront attirés par la garantie du capital qu’offrent les BCP et que les Bourses resteront suffisamment solides pour générer une croissance soutenue.

Au moment de mettre en ligne, les firmes AGF, Fidelity et Mackenzie n’avaient pas encore indiqué si elles lanceraient de nouveaux produits en prévision de la saison des REER.

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