Taux hypothécaires : vos clients pas inquiets outre mesure

Par Ronald McKenzie | 20 avril 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
2 minutes de lecture

Les détenteurs de prêts hypothécaires ne se font pas de mauvais sang avec la hausse des taux d’intérêt prévue au pays, si l’on se fie à un sondage du Groupe Investors.

En effet, le tiers (35 %) des propriétaires canadiens qui remboursent actuellement une hypothèque ne remettent pas en doute leur capacité à assumer les paiements dans l’éventualité d’une augmentation des taux. Même que 41 % des participants ont affirmé que la hausse devrait être d’au moins 3 % pour les empêcher de dormir.

L’étude montre également que le solde hypothécaire médian des personnes sondées est d’environ 130 000 $. Sur une hypothèque de cette valeur amortie durant 25 ans et portant un taux de 4,5 %, une augmentation de taux de 3 % ferait augmenter le montant mensuel des paiements d’environ 230 $, calcule le Groupe Investors. Pour toute la période d’amortissement, cela représente un montant additionnel de 70 000 $ en intérêts.

Apparemment, les propriétaires s’estiment capables de supporter cette dépense. « Les Canadiens semblent avoir les deux pieds sur terre en cette période d’incertitudes économiques, mais ils doivent s’assurer que leur niveau de confiance est réaliste », a commenté le Groupe Investors.

Les jeunes propriétaires sont ceux qui craignent le plus les hausses de taux d’intérêt. Si les taux hypothécaires augmentaient de 2 % ou moins, trois répondants âgés de 18 à 34 ans sur 10 (29 %) seraient préoccupés, contre seulement 2 % pour l’ensemble des répondants.

Selon le sondage, 56 % des détenteurs de prêts hypothécaires ne considèrent pas que le remboursement total de leur hypothèque constitue un facteur important dans l’établissement de l’âge auquel ils prendront leur retraite. La raison est simple : près des deux tiers (62 %) des participants prévoient avoir à rembourser des dettes à la retraite ou ont déjà à le faire. Pour environ la moitié de ce groupe, la résidence principale sera la principale raison de l’existence de ces dettes.

Parmi les détenteurs de prêts hypothécaires qui n’ont pas quitté le marché du travail, le quart (23 %) prévoit que leur solde hypothécaire sera relativement peu élevé, c’est-à-dire de moins de 25 000 $, au moment où ils prendront leur retraite.

« Toutefois, ces attentes pourraient ne pas être réalistes. Le solde hypothécaire médian des titulaires de prêts hypothécaires à la retraite est plus de trois fois plus élevé, se situant à 82 000 $ », constate le Groupe Investors.

Ronald McKenzie