Tirer profit du marché des changes

21 novembre 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Devises
Photo : Samransak Lomlim / 123RF

Ses « inefficacités » créent de bonnes occasions pour les investisseurs qui cherchent à diversifier leurs rendements, dit Michael Sager, gestionnaire de portefeuille à Gestion d’actifs CIBC.

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« Le marché des changes est très différent des autres. Les devises sont beaucoup plus liquides que les autres catégories d’actifs et leur volume d’échanges au quotidien est bien plus élevé. Mais ce qui rend ce marché vraiment unique, c’est que la moitié de ce volume est généré par des participants qui ne cherchent pas à maximiser leurs profits. Ils ne sont pas là pour ajouter de la valeur à leurs portefeuilles, mais avant tout pour réaliser des transactions », dit Michael Sager.

L’expert compte quatre types de participants sur le marché des changes : les banques centrales, les acheteurs de titres sous-jacents, les trésoriers de sociétés, et « les touristes ». Et chacun a une raison différente de négocier des devises, selon lui.

Par exemple, les banques centrales se servent du marché des changes pour atteindre leurs cibles d’inflation, et non pour générer des profits liés à leurs politiques monétaires. Les investisseurs de titres sous-jacents, quant à eux, y trouvent un outil de couverture du risque lié à l’achat de titres en devises étrangères; leur intention finale est de tirer profit des titres en question, et non des échanges de devises.

En fin de compte, ces types de participants du marché des changes voient en celui-ci « un moyen pour arriver à une fin, et non une fin en soi », résume Michael Sager.

« Ils cherchent à se débarrasser d’un risque et sont prêts à payer d’autres participants du marché pour prendre ce risque. C’est là une inefficacité du marché que des gestionnaires de portefeuille peuvent exploiter à leur avantage, pour ajouter de la valeur à leurs portefeuilles de devises », poursuit l’expert.

Alors, quelles devises présentent les plus belles « inefficacités »?

« La question n’est pas d’investir dans les plus grosses devises, comme le dollar américain, l’euro ou le yen, mais plutôt d’utiliser l’univers d’investissement le plus vaste possible pour maximiser les occasions d’ajouter de la valeur. Les gestionnaires de portefeuille actifs sont présents dans le marché des changes autant pour les devises de pays développés que pour celles de pays émergents. Toutes peuvent présenter des inefficacités qui génèrent des sources de rendement diversifiées. »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.