Un fraudeur n’est pas un conseiller

Par Yves Bonneau | 21 juillet 2009 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Le rédacteur en chef de Conseiller vous propose ce texte humoristique qui remet quelques pendules à l’heure sur l’importance de ne pas amalgamer Earl Jones à l’ensemble des conseillers en règle. Les journalistes se ruent sur le ministère de la Santé. N’y a-t-il pas des règles d’inscription?

Réponse: «Pas pour les fraudeurs!», le ministère a-t-il fait son travail? On se perd en conjectures…

Les journalistes interpellent alors les professionnels. Les médecins ou autres naturopathes sont-ils à blâmer? Pas sûr, le doute plane.

Leurs associations professionnelles sont-elles responsables? C’est compliqué.

Faut-il créer un ordre, interpeller l’Ordre ou l’ordre des choses? On s’éloigne!

À la fin, c’est peut-être davantage une question qui relève de la police, mais elle n’est pas assez volubile pour faire les nouvelles en continue…

On n’a pas à aller plus loin dans la métaphore.

C’est évident que les premiers responsables sont les consommateurs de services pour ne pas avoir fait leurs propres devoirs. Comme disait Yves Michaud, «on magazine une semaine pour un frigo et on lit 25 articles comparatifs mais on donne les épargnes d’une vie sur la foi d’une recommandation en dix minutes…»

Ensuite, l’AMF doit faire un bien meilleur travail pour communiquer au public ses responsabilités et ses services. Et gageons que la communauté anglaise n’a aucune idée de l’existence de l’AMF.

Pour ce qui est des conseillers en produits et services financiers, ils sont environ 40000auQuébec à servir leurs clients avec le plus grand professionnalisme. Moins de 0,04% ont eu des démêlés avec leur comité de discipline ou la justice, c’est comparable aux infirmières. Il faudrait seulement remettre les choses en perspective à la fin, se responsabiliser et cesser de blâmer automatiquement la société pour tous nos malheurs.

Entre-temps, cette histoire est d’une infinie tristesse pour les victimes qui sont, pour beaucoup, des personnes âgées maintenant sans ressources. Le mieux que l’on puisse faire dans les circonstances, c’est de faire des dons à Jeunesse au Soleil pour aider ces concitoyens qui ont des besoins pressants. Pour une fois, faisons preuve de compassion et de solidarité au lieu de chercher des coupables autres que le présumé vaurien qui s’est enfui avec les rêves et la retraite tranquille de ces braves gens.

Yves Bonneau