Valeurs Mobilières Banque Laurentienne prévoit un ralentissement de l’économie du Québec et des autres provinces

23 juin 2008 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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L’économie québécoise progressera moins vite que d’habitude en 2008 et 2009. C’est ce que révèle Recherche Économique Valeurs mobilières Banque Laurentienne dans un rapport sur les perspectives économiques provinciales de 2008, 2009 et 2010. Les autres provinces connaîtront également un ralentissement.

La croissance économique québécoise de 0,8 % et de 1,7 % est inférieure à la moyenne de 2% notée depuis 2001. Étant donné sa grande ouverture face aux échanges commerciaux, l’économie de la belle province sera affectée par le ralentissement américain. En effet, l’économie américaine risque de freiner en 2008 et en 2009 à cause de la crise du marché de l’habitation, de la perte de confiance des ménages et de l’étranglement du crédit.

Même si le Québec connaîtra son pire résultat en 2008, il évitera une récession grâce à plusieurs facteurs. L’allègement fiscal provincial sur le revenu et la baisse de la TPS encourageront les dépenses de ménages, la construction continuera d’être stimulée par plusieurs projets d’investissements privés et publics, l’exploration se poursuit dans les secteurs minier et gazier et l’agriculture semble en voie de connaître une bonne année. Lorsque les choses tomberont en place pour l’économie américaine en 2010, l’économie du Québec redorera ses plumes, croissant au-delà de 2 %.

Les autres provinces subiront aussi l’effet du ralentissement économique nord-américain. L’expansion économique sera plus modérée cette année, même dans l’Ouest. Selon Recherche Économique VMBL, le Québec obtiendra de bien meilleurs résultats que l’Ontario, fortement handicapée par le déclin de l’industrie automobile. L’expansion économique en Ontario sera la plus faible au pays en 2008, tout près du point neutre.

Bien sûr, en 2008, 2009 et 2010, l’économie du Québec ne se démarquera pas aussi bien que celle des provinces de l’Ouest, riches en ressources naturelles. En Alberta, les activités de forage baisseront à cause du nouveau régime de redevances. Pour la première fois depuis 2002, la croissance économique de la province sera inférieure à 2,5 %, cédant la pole position à la Saskatchewan, dont la croissance économique frôlera 3%. En plus du pétrole, cette dernière est un important producteur mondial de potasse et d’uranium et le leader en production de blé et d’orge. Elle profitera donc de la montée du prix des céréales, tout comme le Manitoba.

Plus à l’Ouest, la Colombie-Britannique profite des entreprises qui recherchent de nouveaux sites d’exploitation de gaz naturel. Il reste à voir si ces explorations mèneront à des projets d’investissements d’ici quelques années.

Dans l’Atlantique, Terre-Neuve – Labrador, nouveau cousin riche du Canada, continuera sur une note positive grâce au boom pétrolier. Par ailleurs, l’annonce d’un accord prochain avec Ottawa concernant les revenus énergétiques extracôtiers pourrait aider la situation économique et fiscale de la Nouvelle-Écosse. La progression économique sera modeste en Nouvelle-Écosse et à l’Île-du-Prince-Édouard, même si leur lien économique avec les États-Unis est plus faible. Le rapport est disponible sur http://www.vmbl.ca/RechercheEconomique.