Valeurs mobilières : Monique Jérôme-Forget hausse le ton

19 septembre 2008 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Monique Jérôme-Forget repart à la charge. Dans un point de presse à l’Assemblée nationale, jeudi midi, la ministre québécoise des Finances s’est dite disposée à se rendre jusqu’en Cour suprême pour empêcher Ottawa de faire avancer son projet de création d’une commission pancanadienne des valeurs mobilières.

Elle a rappelé le refus catégorique du Québec d’entériner le projet du gouvernement Harper d’instaurer un seul organisme d’encadrement du secteur des valeurs mobilières pour tout le pays. Le Québec a sa propre Autorité des marchés financiers et tient à ce que les choses demeurent ainsi, a-t-elle dit en substance.

La ministre Jérôme-Forget a mis en garde le gouvernement Harper contre les soubresauts financiers qui résulteraient d’une décision allant à l’encontre des compétences du Québec et de toutes les autres provinces, hormis l’Ontario. Pour forcer la main à Ottawa, elle a invité tous les chefs de parti de la scène fédérale à se prononcer sur cette question avant la fin de la campagne électorale.

Monique Jérôme-Forget a dû se ravir des propos qu’a tenus Thomas Kloet, le président du Groupe TMX. De passage à Montréal, jeudi, il a reconnu qu’il n’était pas encore bien au fait de cet épineux dossier qui oppose Ottawa et Québec. Il faut souligner que le grand patron de la Bourse de Toronto est américain et qu’il n’est entré en poste qu’à la mi-juillet.

Quoi qu’il en soit, Thomas Kloet n’a pas pris de position définitive sur le sujet. Mais, de prime abord, il ne voit pas l’utilité pour le Groupe TMX de se prononcer. «La décision revient aux autorités gouvernementales», a-t-il dit lors d’une rencontre avec la presse montréalaise au siège de la Bourse de Montréal.