Y a-t-il encore des valeurs refuges ?

Par La rédaction | 14 avril 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Dans un monde incertain, les investisseurs peuvent se demander s’il existe encore des refuges pour une partie de leurs placements.

Deux ans de pandémie et un mois de guerre en Ukraine ont semé le doute dans tous les pays et dans tous les secteurs : où peut-on encore investir en toute sécurité… et en obtenant tout de même un minimum de rendement ?

Il reste des valeurs refuges, mais elles ne sont plus là où elles étaient il y a quelques années, pointe Morningstar.

Quand on regarde les pays qu’on peut classer habituellement dans les pays refuges, les États-Unis ont perdu de leur éclat. La fin de la politique monétaire accommodante rend les valorisations élevées dans un contexte d’inflation et de hausse des taux d’intérêt.

Devenus trop chers, les États-Unis pourraient être délaissés. Le Canada en profitera-t-il ? Pas sûr, car les événements politiques des derniers mois et l’état d’urgence ont pu soulever des doutes chez les investisseurs internationaux.

D’autres pays présentent des atouts non négligeables, comme l’Allemagne, la Suède et l’Australie. Leurs économies fonctionnent bien, et les risques politiques sont minimes. Et leurs valorisations sont bien plus basses que celles observées aux États-Unis.

D’autres économies sont bon marché, comme l’Afrique du Sud, le Pérou, le Chili et le Brésil, énumère Morningstar, qui relève que ces pays reposent sur la production de matières premières.

Quand on regarde les secteurs économiques, celui du pétrole suscite beaucoup d’intérêt, même s’il est amené à décroître dans les prochaines années ou décennies. Les fiducies de placement immobilier, les services publics et les soins médicaux proposent également des perspectives alléchantes, avec une forte possibilité de résistance aux aléas économiques.

Les actions à dividende sont aussi bien placées face à la baisse des rendements obligataires. Les valeurs défensives gagneront en attractivité.

Et s’il est un secteur qu’on n’aurait pas osé qualifier de défensif il y a quelques années, c’est bien celui de la haute technologie. Pourtant, les grandes firmes robustes, assises sur d’immenses liquidités et un faible endettement, pourraient tirer leur épingle du jeu. Celles-ci seront prêtes dès que la croissance économique accélèrera.