Les Québécois envisagent d’occuper un deuxième emploi…

Par La rédaction | 18 janvier 2024 | Dernière mise à jour le 18 janvier 2024
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Personne dubitative, les mains sur les hanches, choisissant la voie à suivre sous la forme de plusieurs flèches sur la route indiquant un ensemble de directions différentes. Choisir la bonne voie, concept de décision difficile, symbole de confusion.
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Avec la flambée des prix, l’augmentation des dépenses quotidiennes et les taux d’intérêt à leur plus haut niveau en 22 ans, de nombreux Canadiens ont trouvé ou envisagent de trouver un second emploi. Cependant, une lourde imposition les attend.

C’est ce que révèle une Note économique préparée par Jason Dean, chercheur associé à l’Institut économique de Montréal (lEDM) et professeur adjoint d’économie au King’s University College de l’Université Western Ontario, en collaboration avec Renaud Brossard, vice-président, Communications à l’IEDM.

UNE LOURDE IMPOSITION

Dans un communiqué accompagnant la publication de l’étude, l’IEDM signale qu’il y aurait un peu plus de 658 000 travailleurs et travailleuses à temps plein qui occupent un second emploi en 2023, selon les données de Statistique Canada.

Or, d’après l’étude, la décision de prendre un deuxième emploi entraîne de lourds compromis, car « le système fiscal, qui vise à renforcer l’équité par la redistribution de l’impôt, impose des taux d’imposition progressifs même aux revenus tirés d’un deuxième emploi ».

Par exemple, en 2023, au Québec, un travailleur à temps plein gagnant 35 000 $ par année dans son emploi principal est soumis à un taux marginal d’imposition de 26,53 % sur les premiers dollars obtenus dans son emploi secondaire.

UNE POLITIQUE DE REMISE À ZÉRO

L’étude recommande donc aux gouvernements fédéral et provincial « une politique de remise à zéro du taux marginal d’imposition pour les emplois secondaires, afin d’offrir un allégement financier et de ne pas pénaliser ceux qui ont besoin de travailler davantage ».

Concrètement, « le taux applicable aux revenus secondaires devrait recommencer à la tranche inférieure de la structure d’imposition progressive, comme s’il s’agissait des premiers revenus de l’année ».

La mesure devrait viser « les travailleurs occupant plus d’un emploi, à revenu faible ou moyen, exerçant des activités rémunérées, dont un emploi principal à temps plein depuis au moins six mois ».

Celle-ci représenterait une épargne fiscale annuelle moyenne de 4 225 $ pour les Québécois se trouvant dans cette situation, mais une baisse de revenu de 981,1 millions de dollars (M$) pour Ottawa et de 202,1 M$ pour Québec.

Cela dit, « [p]our une fraction de ce que nos gouvernements enverront aux usines de batteries, ils pourraient aider des centaines de milliers de nos concitoyens et concitoyennes à faible revenu. C’est une mesure d’aide qui aurait un impact réel sur la vie de ceux et celles qui ont le plus de difficulté à joindre les deux bouts », estime Renaud Brossard.

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La rédaction