Fort recul des ventes de fonds communs en septembre

3 octobre 2008 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les investisseurs ont quitté en bloc le navire des fonds communs en septembre. Les données préliminaires de l’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC) font état des rachats nets de 4,4 à 4,9 milliards de dollars.

C’est gigantesque. L’an dernier à pareille date, les membres de l’IFIC flottaient sur des ventes nettes de près d’un milliard de dollars.

L’imposante sortie de capital en septembre s’est traduite par un recul de 8,8 % de l’actif que gèrent les membres de l’IFIC. Au mieux, il sera de 637 milliards de dollars.

Les fonds vendus par les banques ont particulièrement écopé. RBC, le numéro un des fonds communs au pays, a subi des rachats nets de près de 1,3 milliard de dollars, presque tous dans ses fonds du marché monétaire. TD n’est pas loin derrière avec des rachats nets de 1,1 milliard. Au troisième rang des mauvaises ventes figurent les fonds CIBC (-536 millions). BMO, Banque Nationale et Desjardins, en rachats nets eux aussi, suivent plus loin.

Les sociétés indépendantes n’ont pas échappé à la ruée. Invesco Trimark continue de voir ses revenus et son actif s’amenuiser mois après mois. En septembre, ses clients ont vendu, net, pour 510 millions de dollars de ses fonds. L’an dernier à pareille date, Trimark disposait d’un actif de 48 milliards de dollars. Il est rendu à 34 milliards aujourd’hui.

Dans le top 5 des fonds par la taille, seule la firme Fidelity affiche des résultats positifs, à hauteur de 134 millions de dollars.

D’habitude communiqués sans beaucoup de commentaires, les résultats cette fois-ci étaient accompagnés d’un long message du vice-président de l’IFIC, Pat Dunwoody. Il a expliqué que la baisse marquée des ventes de fonds et de l’actif de l’industrie a été causée par la situation financière aux États-Unis. Il rappelle toutefois que les investisseurs canadiens ont des portefeuilles mieux diversifiés aujourd’hui que lors de la dernière crise financière. Les fonds de fonds et les portefeuilles cycles de vies, dit-il, ont été créés pour réduire la volatilité comme celle de septembre. Ils auront bien rempli leur rôle cette année.

Enfin, Pat Dunwoody exhorte les investisseurs de rencontrer leurs conseillers, plus que jamais en ces temps incertains. «Nous savons que 81 % des porteurs de parts font appel aux services d’un conseiller pour la gestion de leur portefeuille. Ils devraient profiter de cet actif dès maintenant.»