Les marchés pourraient retrouver le sourire

Après une année 2022 désespérante, les investisseurs ont de bonnes raisons de croire que l’année 2023 redonnera du tonus à leurs placements.

Ceux qui croyaient que 2022 serait enfin une année de répit, après deux ans de pandémie, doivent être déçus. L’année aura été celle du retour en force de l’inflation, de la hausse des taux d’intérêt, du déclenchement de la guerre en Ukraine, de la chute des marchés d’actions et du marché obligataire, sans oublier le ralentissement économique mondial…

Tout cela a de quoi nourrir le pessimisme des investisseurs. Pourtant, de bonnes nouvelles s’en viennent, assure Investopedia.

La première bonne nouvelle est que l’inflation semble passer sous contrôle. La hausse générale des prix a été moins forte que prévue en octobre aux États-Unis. Si la tendance inflationniste se maintient au rythme observé en octobre, on pourrait obtenir une inflation annuelle de 2,4 %, donc proche de l’objectif de 2 % de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Et le relèvement des taux d’intérêt, constaté tout au long de l’année, semble pouvoir neutraliser toute nouvelle poussée inflationniste.

La deuxième bonne nouvelle est que le relèvement des taux d’intérêt n’a pas bouleversé l’économie, même si elle a freiné la croissance. La faiblesse du taux de chômage et les augmentations salariales demeurent deux moteurs forts de l’économie, lui permettant de résister au traitement de choc administré par la Fed, ce qui se vérifie également au Canada et dans l’Union européenne. On peut espérer que les banques centrales parviendront à faire atterrir les économies en douceur, sans subir le traumatisme d’une forte récession.

Par ailleurs, les grandes entreprises cotées en bourse bénéficient de fortes marges bénéficiaires, grâce aux hausses de prix appliquées sur leurs produits. Le S&P 500 a ainsi retrouvé le niveau de sa moyenne mobile à 200 jours, ce qui peut convaincre les investisseurs que le marché baissier touche à sa fin. Ceux-ci pourraient désormais être tentés de ne pas rater le rebond des marchés financiers… dont ils n’ont jamais été aussi proches.

Ces bonnes nouvelles surviennent alors que le ciel économique s’éclaircit en Europe comme en Chine. Les économies européennes ont résisté au choc énergétique résultant de la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine. La Chine vient de tourner le dos à sa politique de zéro-COVID, ouvrant la voie à davantage de souplesse à son économie.

Chacune de ces bonnes nouvelles ne suffit pas à penser que le marché haussier est de retour. Mais l’ensemble de ces faits contribue à dégager l’horizon du cortège de mauvaises nouvelles que l’année 2022 faisait peser sur les marchés financiers.