Les marchés privés ont la cote

En raison du climat géopolitique et économique incertain, les investisseurs institutionnels du monde entier se tournent de plus en plus vers les catégories d’actifs non traditionnels, si l’on en croit les donnes de la société d’analyse financière Stocklytics reprises par Avantages.

Ainsi 39 % des investisseurs envisagent d’allouer une plus grande part de leur portefeuille aux placements privés et 45 % songent à la même chose pour ce qui est de la dette privée.

L’or, considéré comme une valeur refuge, est également populaire, puisque 30 % des détenteurs d’actifs interrogés comptent augmenter leur exposition à ce métal et 51 % comptent maintenir leur investissement.

L’immobilier reste attractif puisque 29 % des investisseurs institutionnels ont l’intention de bonifier la portion de leur portefeuille dédiée à cette catégorie d’actif.

DES ACTIFS BOUDÉS

À l’inverse, les cryptomonnaies sont évitées en raison de leur réputation. Ainsi, seuls 14 % des investisseurs institutionnels sondés considèrent s’y exposer davantage en 2024, alors que 30 % comptent au contraire diminuer leur répartition cette année.

Selon le sondage, c’est le vide réglementaire dans ce secteur qui diminuerait l’attractivité de ces actifs. La majorité des sondés (60 %) assure que s’il existe des lignes directrices pour le secteur cela augmenterait son attrait.

« Bien que le secteur connaisse une croissance remarquable, les inquiétudes concernant les investissements dans les cryptomonnaies persistent, commente Edith Reads, analyste financière à Stocklytics. Ce changement par rapport à l’année précédente témoigne d’une approche prudente, alors même que la catégorie d’actif est censée arriver à maturité et que d’éminents gestionnaires d’actifs redoublent d’efforts pour étendre sa portée par le biais de fonds négociés en bourse. »

Toutefois, les investisseurs institutionnels reconnaissent la valeur de la technologie blockchain et s’y intéressent beaucoup. La grande majorité d’entre eux (82 %) considèrent cette technologie comme la véritable innovation cachée derrière les cryptomonnaies.

Du côté des actifs moins populaires, on retrouve également les fonds de couverture où seulement 9 % des investisseurs institutionnels se disent enclins à y investir du capital.