Quand acheter et vendre un titre ?

Par La rédaction | 24 janvier 2024 | Dernière mise à jour le 23 janvier 2024
3 minutes de lecture
Hésiter entre vendre et acheter
Photo : Jrg Stber / 123RF

Le début d’année offre l’occasion de réévaluer les titres figurant dans les portefeuilles d’investissement et de se débarrasser des actifs sous-performants pour les remplacer par des parts d’entreprises plus prometteuses. François Rochon, président de Giverny Capital, partage ses conseils sur ce processus dans un balado diffusé par Les Affaires.

Le suivi des entreprises que l’on détient en portefeuille est un processus continuel qui nécessite une mise à jour régulière, souligne le gestionnaire. Cet examen se fait surtout à l’occasion du dévoilement des résultats financiers trimestriels. On devrait donc actuellement réaliser un examen des résultats du dernier trimestre de 2023. La prochaine réévaluation aura lieu à la fin mars, et ainsi de suite.

Pour évaluer la performance des titres, François Rochon se base notamment sur la croissance de la valeur intrinsèque, mesurée par l’augmentation du bénéfice par action. Cette évaluation tient compte de la composante cyclique du titre, liée à l’économie ou à l’industrie dans laquelle l’entreprise évolue et prend en compte les perspectives des cinq prochaines années, souligne-t-il.

ROTATION DES TITRES

Chez Giverny Capital, la rotation des titres atteint de 10 à 15 % par an, chaque titre étant conservé en moyenne de sept à huit ans, précise François Rochon.

« On vend quand le fondamental d’une entreprise se détériore ou quand les résultats ne sont pas à la hauteur de nos attentes », résume-t-il. Les titres cédés sont remplacés par des titres du portefeuille initial aux perspectives intactes ou par des titres plus attrayants aux meilleures perspectives à long terme.

La stratégie de Giverny Capital repose sur la détention de titres provenant de 25 entreprises offrant les meilleurs rendements sur le marché, alignées avec la philosophie d’investissement de la firme et sous-évaluées par rapport à leur valeur intrinsèque.

Dans le processus de sélection de titres, le dirigeant se méfie des « champions » dont la croissance s’avère difficile à maintenir, même pour les entreprises les plus performantes. Il conseille d’être prudent lorsque le ratio cours/bénéfice est très élevé et que l’entreprise a déjà connu plusieurs années de croissance.

MARCHÉ CHINOIS

Le président de Giverny Capital porte une attention particulière aux entreprises présentes en Chine, suivant ainsi les conseils de l’investisseur John Templeton, qui conseillait de regarder partout sur la planète et d’aller là où les évaluations étaient les plus attrayantes et où il y avait beaucoup de pessimisme.

« En ce moment il y a beaucoup de pessimisme autour de la Chine », constate François Rochon. Il souligne que, malgré le ralentissement et les craintes entourant le marché immobilier chinois, il existe des occasions avec des entreprises attrayantes et des évaluations boursières intéressantes. Toutefois, il insiste sur la nécessité de prêter attention à la gouvernance des entreprises.

À ceux qui envisagent d’investir sur le marché chinois, François Rochon suggère d’y aller de manière indirecte, en investissant par l’intermédiaire d’entreprises nord-américaines ou européennes implantées en Chine, comme Starbucks et LVMH. Cette approche permet de bénéficier d’une exposition au vaste marché chinois sans nécessairement y détenir des actions en Bourse.

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La rédaction